Comment devenir pilote de drone civil à titre
professionnel?
Un article de
Dronesys – 19-11-2014
Cet article est destiné aux professionnels désireux de devenir pilotes
de drone civil mais qui n’ont pas de diplôme ni d’expérience de pilotage aérien
pour les scénarii de vol S1, S2 et S3.
Nombreux sont les professionnels
qui voient dans le drone de nouvelles possibilités d’évolution pour leur
activité. Il est cependant possible pour des professionnels de tous secteurs
d’activités de devenir pilote de drone civil. Dans cette optique la DGAC (Direction
Générale de l’Aviation Civile) exige un niveau théorique et un niveau pratique
pour avoir le droit de piloter un drone civil aérien en tant que professionnel.
Nous avons dressé
pour vous les 9 étapes (L'ordre peut varier) qui vous permettrons peut-être un jour de devenir
un bon pilote professionnel de drone aérien.
1 - SE FORMER SUR
LA THEORIE
Afin d’avoir le droit de
piloter la DGAC exige de vous l’obtention du brevet théorique de pilote d’ULM.
Pourquoi d’ULM me direz-vous ? Tout simplement car le brevet théorique de
pilote de drone n’existe pas encore. A savoir également ; pour un
non initié à l’aéronautique, ce diplôme est le plus simple à obtenir.
Vous pouvez vous former
vous-même au brevet théorique d’ULM à l’aide de manuels et d’un peu de volonté.
Il existe également des organismes
payant qui peuvent vous encadrer dans votre apprentissage.
2 - OBTENIR LE
BREVET DE PILOTE D’ULM
Le brevet théorique d’ULM
s’obtient par concours. Le niveau de difficulté est similaire au passage du
code pour conduire une voiture.
Vous pouvez retrouver les
dates de concours dans votre région à cette adresse : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Calendriers-des-examens-theoriques,19319.html
3 - SE FORMER AU
PILOTAGE DU DRONE ET DE SA NACELLE
Tous les pilotes de drone
professionnel civil ont dans l’obligation d’obtenir leur déclaration de niveau
de compétence ou DNC (selon la réglementation
actuelle cela pourra évoluer en 2015)
Pour l’obtenir il faut que
vous vous entrainiez au pilotage pratique en auto-entrainement ou dans le cadre
d’une formation payante ou en auto-entrainement.
Entrainement sur simulateur :
L’entrainement sur un
simulateur peut être votre première étape pour découvrir le comportement de la
machine seul et sans prendre de risque matériel ni humain. On peut se familiariser
avec le pilotage de modèle réduit sur un ordinateur avec une réplique fidèle
d’une radiocommande (RC).
Il existe plusieurs
simulateurs de pilotage de Multirotor comme l’AEROSIM que nous
conseillons.
Attention! le drone n’est
pas un jouet, un simulateur permet de prendre connaissance de l’outil mais ne
remplace pas des heures d’entrainement avec un vrai drone. Le simulateur
permet cependant d’acquérir les bons réflexes de vol.
Entrainement en condition réelle :
Pour
s’entrainer seul sans
trop de risque, rien de mieux qu’un petit quadricoptère d’entrainement.
On doit utiliser ce type de drone dans le même contexte que les réduits
d’aéromodélisme:
·
- Sur un terrain d’aéromodélisme si vous êtes adhérent à un club
·
- Sur un terrain privé sécurisé avec l’autorisation du propriétaire
Cette approche est la plus
fidèle vis à vis de la réalité. Vous prendrez rapidement conscience de la
nécessité de la sécurité et de l’expérience dans le pilotage de drones aériens.
Entrainement au pilotage de la nacelle :
Ne négligez pas cet
entrainement dont va dépendre la qualité de vos prises de vue mais également
votre efficacité. Si vous êtes pilote cadreur vous devrez vous entrainer Ã
cadrer justement, sans bouger et selon les mouvements de la machine en
mouvement. Tout cela en partenariat bien sûr avec le pilote de la machine si ce
n’est pas vous.
2 conseils pour se
tester :
1. Il est important de voler en extérieur (et non uniquement en intérieur)
pour expérimenter les contraintes météorologiques (mouvements d’air en tout
genre).
2.
Posez-vous les bonnes questions pour votre pratique et mettez vous en
situation :
·
Le drone fonce vers vous, que faites vous ?
·
Le drone arrive à la limite de ses batteries, que faites-vous ?
·
Le vent contraint votre pilotage, que faites-vous ?
·
Vous devez faire un mouvement circulaire autour d’un point, comment
faites-vous ? etc.
4 - OBTENIR LA DNC
La DNC ou
« Déclaration de Niveau de Compétence » est un document sur l’honneur attestant de votre
capacité pratique de pilotage qui va compléter votre diplôme théorique.
La DNC vous sera remise au
terme d’un examen pratique auprès d’une personne déclarée apte à la délivrer
par la DGAC ; cela peut être un exploitant ou un examinateur d’un
organisme de formation payant. De nombreux organismes de formation délivrent ce
précieux Sésame mais aucun n’a l’agrément de la DGAC qui laisse « chacun
libre de se former comme il l’entend ».
5 - CONNAITRE LA
MACHINE ET SES ACCESSOIRES
(RC, écran,
configuration pilotage auto, logiciel quand il y en a un)
Dans certains de cas de
figure vous pouvez être amenés Ã
naviguer hors vue par points (S2) ou à traiter des donner (infrarouge, 3D,
etc.) une formation à la configuration au vol par points peut s’avérer utile.
Dans le cadre d’une simple
prise de vue aérienne ou de photos, il n’y a point de logiciel à connaître au-delÃ
de ceux que vous utilisez habituellement…
6 - VOUS
FAMILIARISER AVEC VOTRE MACHINE
(Le petit plus
pour ne pas planter votre machine dès le premier vol)
Une petite formation
« prise en main » peut être également envisagée chez votre
fournisseur de machine au moment de l’achat si c’est proposé par le
constructeur.
Chez « Dronesys »,
à la livraison de votre machine, une formule « Livraison 3H » vous est proposée pour vous familiariser avec
votre nouveau matériel. Ce moment privilégié avec le formateur vous permettra
de découvrir les fonctionnalités de votre drone, de ses commandes et de ses
accessoires. Vous pourrez également assister une démonstration en vol et faire
voler avec l’aide d’un formateur une machine similaire à la votre pour une
découverte adaptée de la prise en main.
7 - RÉDIGER SON MAP
Le MAP (Manuel d’Activités
Particulière) décrit les conditions et le cadre dans lesquelles vous allez
opérer avec votre drone.
Il est obligatoire pour
exécuter des travaux professionnels (quels qu’ils soient) avec un drone civil.
Vous devez le remettre à la DSAC pour validation.
8 - S’ENTRAINER EN
CONDITION RÉELLE
Toutes les formations du
monde ne vaudront jamais votre expérience. Alors, avant de vous lancer dans
votre activité à corps perdu, ne vous économiser pas quelques heures
d’entrainement pratique.
Régler vos capteurs, régler
votre commande, régler votre écran, apprendre à diriger votre drone, réagir en
cas d’urgence, tant de choses que vous avez envie de découvrir avant et non
pendant votre première prestation. Soyez prudents et allez-y uniquement
quand vous vous sentirez prêt à parer à toute éventualité.
Vous pouvez vous entrainer
sur un terrain sécurisé, en rase campagne éventuellement, sur votre terrain
privé ou sur un terrain d’aéromodélisme. Vous pouvez également faire appel si
vous ne vous sentez vraiment pas confiant à un formateur professionnel.
9 - ÊTRE PILOTE
Vous êtes maintenant devenu
pilote de drone civil aérien ! Bravo !
Le pilote de drone à une
grande responsabilité.
Il doit :
· Être vigilant à son environnement de travail et prendre conscience des
dangers qui l’entourent pour parer à toute éventualité.
· Être vigilant à son matériel lors de chaque utilisation :
Check-list avant et après vol indispensable.
·
Avoir un équipement dans les règles, c’est à dire :
·
Homologué
·
Entretenu
·
Contrôlé régulièrement
· Se tenir au courant des évolutions de la réglementation et respecter les
règles fixées par la DGAC mais aussi celui des mairies des villes dans
lesquelles il intervient, de sa préfecture et des propriétaires privés des
terrains qu’il survole quand c’est nécessaire.
·
Rester vigilant lors de son pilotage car parfois l’excès de confiance
peut rimer avec inconscience du danger
·
Assurez-vous !
Bonjour,
RépondreSupprimerBravo pour cet article et du temps que vous consacrez pour aider les autres personnes interessés par les drones. Concernant l'homologation de son drone, il me semble que depuis que la nouvelle réglementation est sortit, tout drone de moins de 2kg n'a plus besoin d'être homologué. Est-ce correcte?
Oui tout a fait. Il suffit que la machine respecte certains points. Voir ici: http://dronesys.blogspot.fr/2016/01/precision-sur-pour-lutilisation.html
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimeren dessous de 2kg, jusqu'au scenario S1 et S3, au S2 il faut une attestion de conception.
SupprimerPas si facile de trouver de vraies infos sur le net, mais cet article répond enfin à de vrais questions. Merci Beaucoup
RépondreSupprimerBonjour, merci pour l'article qui est très clair et concis sur un sujet où l'on trouve trop d'infos éparses.
RépondreSupprimerJ'ai cependant une question: Comment faire pour faire homologuer un drone type du genre DJI Phantom 4 pro ? Y'a t-il une attestation ?
Merci !
Bonjour,
SupprimerDepuis debut 2015, il n'y a plus besoin d'attestation de conception de type pour les Phantom 3 et 4 en scenario S1 et S3.
Merci pour votre article. Avoir toutes les autorisations c'est bien, mais qu'en est il des précautions à prendre dans le cas des scénarios s3 principalement et des moyens à mettre en oeuvre ? Ce scénario semble assez limité! merci
RépondreSupprimerVoyez cette fiche editée par la DGAC qui resume les precautions en agglomerations:
RépondreSupprimerhttp://www.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/M%C3%A9mento%20-%20Vol%20de%20drone%20en%20agglom%C3%A9ration%2C%20conna%C3%AEtre%20la%20r%C3%A9glementation%20et%20la%20faire%20respecte.pdf